Chroniques cliniques

John Porcellino
John Porcellino
L’employé du moi
2016
Album  broché de 254 pages au format 13,5×21,5 cm

L’auteur, dessinateur reconnu de longue date aux Etats-Unis nous entraine dans son parcours du monde de la santé en tant que malade.
Début 1995, l’auteur commence à souffrir d’hyperacousie où certains sons sont perçus comme amplifiés, voire douloureux. Les médecins n’ayant pas réussi à le soulager, John se tourne vers l’acupuncture et différents  régimes, si l’hyperacousie est moins gênante, il reste sans énergie.
Un jour, c’est un mal de ventre insoutenable qui le terrasse, hospitalisé, après plusieurs jours d’examens, est évoqué une maladie de Crohn, et après plusieurs jours la douleur a disparu.
John regagne son domicile et après quelques semaines de tranquillité, les douleurs abdominales reviennent. Retour à l’hôpital sans plus de résultat. Les semaines passent, John ne mange quasiment plus rien et maigrit à vue d’oeil. Une IRM révèle toutefois une masse abdominale qui va nécessiter une opération. Tumeur non cancéreuse extirpée suivie d’une longue convalescence.
1997: sa santé ne va toujours pas, de nouveau John maigrit, prend un teint orange, a des douleurs articulaires, ses globules blancs baissent. Son système immunitaire semble dysfonctionner aux dires des médecins. Il développe aussi des rituels compulsifs (nettoyer, vérifier, compter…) des idées irrationnelles.
Tout ceci finit par peser sur son couple jusqu’au départ de son épouse.
1999, il décide de voir un psychiatre et parallèlement, John reçoit un prospectus qui parle de la pyrolurie, qui serait due à un dysfonctionnement génétique, responsable de déficit en vitamine B6 et zinc à l’origine de la majorité des troubles que connait John depuis des années. Mais John écoute son psychiatre et poursuit son antidépresseur pendant 18 mois. Il va mieux mais les attentats du World Trade Center de 2001 puis la psychose qui s’en suit le font replonger. Les pensées irrationnelles reviennent en force, les TOC gâchent sa vie durant des années.
John repense à la pyrolurie, si cette maladie fait encore débat, mythe ou réalité, l’adaptation de sa nourriture associée à un antidépresseur et à une psychothérapie comportementale a permis à John de gérer plus ou moins tous ses symptômes.
Une bande dessinée autobiographique sur les troubles obsessionnels compulsifs qui montrent bien les répercussions de ces symptômes sur le quotidien.
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Chroniques cliniques
Copyright Porcellino/L’employé du moi

 

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